Mon amour Thaïlandais

Mon clan, le jour de mon mariage...
Mon clan, le jour de mon mariage...


Tout a commencé fin 2007...

À bout de souffle, j’avais fui une vie de vingt-cinq ans avec un homme devenu violent par la maladie. J’ai quitté le quartier de Bangkok où je vivais depuis de nombreuses années pour essayer de refaire ma vie et reconstruire mon cœur démoli. Des amis m’ont accueillie dans ce nouveau lieu de vie, et sans le savoir, je me suis rapprochée de celui qui allait changer mon existence et me redonner envie de vivre…

L’homme qui allait me sauver de ma vie de tristesses et d’errance était là tout près et je n’ai pas tardé à le rencontrer…
Il travaillait dans une petite maison d’édition en face de la maison où je venais discuter avec mes nouveaux amis tous les jours.
Le début de notre amour...
Le début de notre amour...
Il nous a fallu peu de temps pour comprendre que quelque chose se passait entre nous, je l’observais, il m’observait, jusqu’au jour où il s’est décidé à me parler. Ce jour-là il m’a reconduit à mon appartement et, dans le parking, il m’a déclaré sa flamme. Je ne pouvais croire dans ce nouvel amour et mon cœur l’espérait de toutes ses forces !
Depuis ce jour, il est venu me voir tous les jours, et ce qui devait arriver arriva…
Nous étions tous deux plus ou moins malheureux dans notre vie sentimentale et nous allions ensemble reconstruire notre bonheur et nos espoirs.

Et là a commencé notre vie en commun et un grand travail de compréhension et de patience mutuelles.

Mon amour et mon soutien l’ont aidé à surmonter sa rancœur envers son ancienne compagne et à aller retrouver sa fille qu’il n’avait plus vue depuis douze ans. Retrouver sa fille a allégé son cœur d’un lourd fardeau de tristesse… Depuis nous restons en contact avec elle et nous passons de rares moment ensemble quand elle peut venir nous voir. Elle travaille et étudie en même temps.
Elle s’appelle Tang Mae.

Le jour des retrouvailles...
Le jour des retrouvailles...
Mae et moi en promenade...
Mae et moi en promenade...

Mes deux amours...
Mes deux amours...

Nous ne la voyons pas souvent.
Elle est devenue professeur.
Elle veut construire sa vie sans l'influence de personne.
Nous savons qu'elle va bien, c'est l'essentiel.
Nous avons confiance en elle.











 

Après quelques temps de vie à Bangkok...

Nous avons décidé de faire le grand saut, quitter notre quartier, nos amis, notre routine de tous les jours pour une vie nouvelle dans son village natal. La petite maison toute simple que nous faisions construire était prête à nous accueillir et tout le monde se demandait si nous allions vraiment venir pour de bon et si j’allais me plaire là-bas…
Un grand travail de préparation commença…
Nous avons fait le tri dans nos affaires et rempli de grandes boites en cartons, des sacs, démonté les meubles, il ne restait plus qu’à embarquer le tout sur le camion de location qui allait nous amener à notre nouvelle vie…
Quand le jour « J » arriva nous étions prêts, avec l’aide de quelques amis nous avons rempli le camion. Un dernier repas en compagnie du chauffeur et de nos amis et nous-même allions prendre place dans la cabine et tout quitter sans nous retourner.
Le voyage fut sans encombre, partis le matin nous sommes arrivés devant la maison en début de soirée. Déjà prévenus par téléphone, tout le monde nous attendait et nos affaires furent débarquées en deux temps trois mouvements ! Toute notre vie se retrouva pêle-mêle sur le devant de la maison qui était encore en terre battue, nous étions épuisés et un peu confus. Cette nuit-là nous avons dormis sur notre matelas à même le sol, dans une pièce vide, nos affaires au dehors. Nous n'avons jamais pensé faire des photos de cette situation cocasse, nous étions tout de même assez anxieux et un peu perdu.
Les jours qui suivirent furent consacrés à l’aménagement de notre nouvelle vie, sous les regards curieux,  dubitatifs et soutenus par les encouragements des personnes venues voir les nouveaux arrivants que nous étions.
Tout était différent et fatigant au début, il nous a fallu un certain temps d’adaptation avant de mettre en place notre vie, nos habitudes, nos « marques ».
Malgré les changements mon mari retrouvait les lieux de son enfances, et moi je devenais une campagnarde pour la première fois de ma vie !

Le jour de mon mariage
Le jour de mon mariage
Après avoir trouvés nos « marques » nous avons fait une grande cérémonie de mariage à la Thaï pour nous et nos proches, nous étions déjà mari et femme légalement mais il manquait la puissance et le bonheur de la cérémonie traditionnelle.

Des déboires ? Des déceptions ? Nous en avons eu, beaucoup, nous avons dû apprendre à connaitre les gens, les bons, les mauvais, les amis, les profiteurs, les hypocrites, les jaloux mais aussi ceux qui allaient être de vrai amis et nous soutenir.









 

 

En arrivant à Sisaket nous avons eu des moments très difficiles...

Tout quitté, plus de boulot, en province mon mari ne trouvait pas de boulot, moi non plus...
Et donc j'ai crié et appelé au secours sur des forums et autres réseaux...BIEN MAL M'A PRIS!!!!...
Je me suis fait insultée, traitée de tous les noms, traitée d'arnaqueuse par des farangs qui n'ont même pas pris la peine de me téléphoner ou de vérifier si je disais la vérité...
MAIS HEUREUSEMENT !
Un compatriote Belge, merci merci Marc Lenoble mon meilleur ami de Thaïlande qui m'a fait confiance sans me voir et qui m'a offert du travail et même une avance, il nous a pris sous son aile et nous a soutenu et encouragé.
Mon mari a fini par trouver du travail ici à Sisaket après des péripéties à Samut Prakan...

La vie à la campagne c’est beaucoup de commérages, tout le monde sait tout sur tout le monde, mais le mensonge se mêle à la vérité pour tout embrouiller…

Notre amour et notre confiance mutuelle nous a sauvés, nous nous sommes promis de ne jamais devenir de vieux paysans aigris, ronchons, un couple désuni et sans tendresse, un mari qui cherche son plaisir de son côté et sa femme qui fait de même, deux proies idéales pour les gens de mauvaises intentions…

Maman...


MAMAN...


Maman et moi...
Maman et moi...
Maman n'est jamais venue en Thaïlande, ses chats, ses habitudes, peur de l'avion...

Elle était très heureuse et rassurée car j'avais réussi, non sans peines, à me séparer complètement de cet homme malade et dangereux qui a gâché vingt-cinq ans de ma vie...

Elle adorait mon mari Teung et mon mari l'adorait et espérait sa venue en Thaïlande pour s'occuper d'elle et la rendre heureuse.....
MAIS...
A plus de quatre-vingt ans elle décide de venir vivre avec nous en Thaïlande car sa solitude de femme seule lui pèse trop et sentant la fin de sa vie venir elle voulait être près de nous...
Mon mari était heureux comme un roi ! Il allait enfin pouvoir s'occuper de Maman !
Et bien, c’était sans compter cet affreux cancer qui a emporte Maman en 15 jours !
Elle a donc passe ses derniers jours dans une merveilleuse unité de soin palliatif, entourées, choyée, elle était une patiente adorable et ne se plaignait jamais !
Tous les jours nous parlions sur Skype en vidéo, grâce a mon amie d'enfance Carole et mon ami Jean-Yves qui venaient la voir tous les jours.
Maman ne voulait pas que je revienne... Je n'aurais pas su, nous n'avions plus un sou et les loyers de la belle maison que nous nous étions empressés de louer pour la venue de Maman ont mange nos dernières économies...

LE CADEAU DE MAMAN

La maison de Maman...
La maison de Maman...
Maman m'a laissé un petit héritage qui nous a permis d'acheter une voiture, un petit terrain et de construire notre petite maison à nous, d'acheter soixante citronniers et de les installer sur le terrain de mon mari.





MERCI MAMAN, NOUS T'AIMERONS POUR TOUJOURS 


Maman, mon grand-père, ma grand-mère...
Maman, mon grand-père, ma grand-mère...

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Commentaires

jerpou a dit…
Moi j'habite Loei campagne depuis 16 ans ,mais je ne parle tj pas thai ,et vous?
Ou peut etre5%
Je n'ai pas d'ami thai à part la famille de ma femme
Votre histoire est trés touchante
Murielle Sommaiy a dit…
Je parle Thaï et Isan, je commence à savoir lire un peu et écrire un tout petit peu...
Didier Baron a dit…
Un bonjour ému par ton histoire. J'habite à Naphu entre Udon et Nong Khaï merci pour ce moment de simplicité et de fraîcheur. Il n'y a qu'une seule certitude dans la vie : nous nous la faisons avec nos moyens. Une petite anecdote à propos de ma maman. A la fin des années 60 je suis parti en Inde sans le moindre sou et j'y ai vécu 1 a. De retour, je faisais les postes restantes pour voir si on m'écrivait j'y trouvais des courriers de ma mère qui avait glissé des timbres poste "français" pour que je lui écrive. je ramené un ami malade d'une hépatite. Mort de fatigue et de faim nous sommes parvenus à Menton. C'est là que le miracle a eu lieu j'ai pu vendre les timbres expédiés par ma maman devant le bureau de poste et téléphoner à mon oncle qui vivait dans l'arrière pays niçois. Il a réagi très vite et notre calvaire à prix fin grâce à ces timbres. depuis je respecte les efforts que font les gens pour aider même s'ils paraissent, à première vue, inutiles, incongrus ou déplacés car s'ils ont du sens pour ceux qui les produisent ils en auront pour ceux à qui ils sont destinés.