La soie de Thailande

La soie de Thaïlande

Femme Karen des collines tissant la soie


L'histoire de Jim Thompson



Arrivé en Thaïlande au lendemain de la guerre de 1944, Jim Thompson était un ancien agent de l'OSS (qui s'appelle maintenant "CIA"). Séduit par le pays, il développe la production de la soie thaïlandaise et collectionne les objets d'art ancien asiatique. Il disparut mystérieusement en 1967, lors d'un séjour chez des amis en Malaisie. C'était un homme extrêmement courtois et stylé.

Jim Thompson est né à Delaware en 1906, dans une famille aisée et bien établie. Il fut diplômé de l'Université de Princeton en 1926. En 1927, il voyagea en Europe, puis il reprit des études d'architecture à l'Université de Pennsylvanie. Il exerce comme architecte à New-York. En 1941, à cause de la seconde guerre mondiale, il ferme son cabinet et s'engage dans l'armée.

L'agent secret


Peu de temps après son enrôlement, il rencontre le Capitaine Edwin Black, de l'OSS et leur amitié dura jusqu'en 1967. Le Capitaine Black eut une grande influence sur Jim, alors lieutenant de 36 ans : il le convainc d'intégrer l'OSS et lui présente une ancienne mannequin avec qui il se mariera quelques temps plus tard. Après avoir reçu une formation d'agent de l'OSS sur l'ile de Catalina (Californie), Jim est affecté à l'outre-mer: il sert en Afrique du Nord, France et en Italie. Puis, après la défaite allemande, il forme une équipe à Ceylan (Sri Lanka) avec pour mission d'être parachuté dans la jungle du nord de la Thaïlande. C'était pour renforcer les opposants thaïlandais au gouvernement pro-japonais de Bangkok. Mais la guerre cessa à la capitulation japonaise, et le Colonel Thompson arriva alors à Bangkok pour y prendre les fonctions de conseiller militaire à l'ambassade US.

Il se passionne alors pour la Thaïlande, voyage à travers tout le pays, parfois des semaines entières. Il lie de nombreuses amitiés, y compris auprès de personnes influentes. Il se prépare à revenir en Thaïlande, lorsqu'il sera démobilisé. Lorsque l'hôtel Oriental est mis en vente, il achète un quart des parts. Malgré le mauvais état de l'hôtel, ancien quartier général des japonais, il voit des possibilités de développement.

Après sa démobilisation aux USA, il ne parvient pas à convaincre sa femme de le suivre en Thaïlande qui demande le divorce. Il entame alors une nouvelle vie en Thaïlande ; il cède ses part dans l’hôtel Oriental, à la suite d'un désaccord avec Germaine Krull, journaliste française au "Paris Magazine" et co-actionnaire de l'hôtel.
L'industriel

C'est alors qu'il se souvint des pièces de soie qu'il avait vu en Thaïlande. Cette industrie ancienne était en déclin à cause de la concurrence des produits européens et japonais, bon marché. Il restait une poignée de tisseurs en Thaïlande. En 1947, il rencontre Madame Edna Chase, grand nom de la mode New-yorkaise et éditeur de la revue Vogue, et lui présente des échantillons de soie thaïlandaise. Séduite par le tissu, elle persuade un créateur de dessiner une robe en soie thaïlandaise. La robe fut présentée dans la revue et ce fut le succès. Mais Thompson devait produire des vêtements à taille standardisée pour obtenir des commandes.

Il fonde alors la "Thai Silk Company", et améliore les couleurs, suit la qualité. Il incite les vieux tisseurs et en quelques mois près de 200 tisseurs travaillent pour lui. En 1951, la soie de Jim Thompson est utilisée pour la comédie musicale "Le Roi et Moi" ; l'affaire prend de grandes proportions au point de devenir l'une des principales exportations du pays. Deux plantations de mûrier (pour l'élevage des vers à soie) sont créées au nord de la Thailande. En 1960, la "Thai Silk Company" compte 2000 tisseurs, et l'activité est si profitable, qu'il y a déjà 140 concurrents.
Le collectionneur

L'autre activité qui le passionnait le plus, avec l'industrie de la soie, c'est sa collection d’œuvres d'art asiatique. Il aimait visiter les villages du nord de la Thaïlande et commença à s'intéresser à l'art thaïlandais, peintures sur soie, sculpture sur bois, et sculptures bouddhistes. Pour contenir tous ces trésors, il fit construire une maison a Bangkok : il racheta trois vielles maisons du XIX° siècle dans la région d'Ayutthaya et les fit reconstruire, sur un terrain qu'il acheta le long d'un klong à Bangkok (un klong est un canal). Il ajouta des corridors, un escalier et des salles de bains.

La collection comprend des laques birmanes, des bronzes cambodgiens, des poteries Ming, des chandeliers en cristal Victorien. Jim Thompson invitait souvent des personnalités à dîner à la lumière des bougies et des torches du jardin tropical, avec un orchestre et des danseurs traditionnels thaïlandais. Thompson voulait céder la maison et la collection à la Siam Society, mais on le soupçonnait d'avoir acheté des pièces volées dans les ruines khmères; il répliquait alors que de toutes façons les pièces étaient restées en Thaïlande grâce à lui. Deux ans avant sa disparition, il eu un grave désaccord avec les membres de la Siam Society à propos de la réelle appartenance de plusieurs objets, et de leur restitution. La rumeur indique qu'il aurait changé son testament, la Siam Society étant alors déshéritée. Mais le testament ne fut jamais retrouvé.

Au milieu des années 60, le siège de la Thaï Silk Company devenait trop étroit et Thompson conçut les plans d'un nouveau bâtiment qui fut achevé en 1967. Il était surmené et fatigué, souffrait de calculs biliaires et avait accepté l'idée d'une opération plus tard cette année là. Il portait toujours sur lui des pilules pour apaiser la douleur. Il avait besoin de repos et l'opportunité vint, lorsque son amie, Connie Mangskau, l'invita pour les vacances de Pâques dans le chalet d'amis communs, le Dr Ling et son épouse, dans les Monts Cameron en Malaisie.

Madame Mangskau était anglaise, d'origine thaï, et veuve d'un capitaine de bateau norvégien. Thompson l'avait rencontré en 1945 lorsqu'elle travaillait comme interprète auprès des services alliés à Bangkok. Ils étaient devenus bon amis, il l'avait aidée à ouvrir sa première boutique d'antiquités, à l'hotel Trocadero puis à l’hôtel Oriental, et plus tard il lui avait tracé les plans de sa fameuse maison thaï, qui était semblable à la sienne.

Le Dr Ling, un homme d'affaire chinois de Singapour, et son épouse, Helen, avaient déjà invité Thompson et Connie Mangskau, trois ans plus tôt, à Pâques, dans leur maison des Monts Cameron. Lorsque l'invitation a été renouvelée à Paques 1967, Thompson accepta sans hésitation. Il aimait la vieille station britannique et il aimait bien les Lings, qui étaient aussi collectionneurs et antiquaires.
Les Monts Cameron

Alors que Thompson avait beaucoup de détails à régler pour le déménagement de ses bureaux, il demanda à Connie de s'occuper du voyage. Lorsqu'ils se retrouvèrent à l'aéroport, jeudi après-midi, Thompson avait oublié de se faire vacciner contre le choléra et avait omis le certificat d'imposition. Connie, qui connaissait des responsables de l'aéroport, arrangea les difficultés.

Cet incident mineur, souligne que Thompson n'avait pas prévu de quitter la Thaïlande, ni envisagé de rester longtemps hors du pays. Il avait sur lui 100 dollars en espèces. L'avion décolla à l'heure en direction de Penang.

Des faits étranges se produisirent à leur arrivée à Penang. "Aucun de nous n'avions été ici avant et nous étions anxieux de voir l’île" rappelait Mme Mangskau. "Nous avons loué une voiture et roulions autour de l’île lorsque Jim devint anxieux et voulait retourner à Georgetown pour se faire couper les cheveux". Mme Mangskau admis qu'elle était ennuyée, mais elle accepta de le déposer chez un coiffeur avant de retourner à l’hôtel Ambassador, où ils avaient réservé deux chambres. A son retour Thompson indiqua qu'il aurait préféré descendre à l’hôtel E&O qui était un ancien établissement colonial, comme l'Oriental de Bangkok. Avait-il été à cet hôtel pour quelque raison ?

Le lendemain matin, ils prirent un taxi privé pour voyager jusqu'au "Moonlight Cottage", la maison des Ling. Le taxi les pris en charge à l’hôtel, mais il s'arrêta 10 minutes en ville et le chauffeur entra dans un bureau. Un autre chauffeur revint et pris le volant. Lorsqu'ils arrivèrent à mi-chemin, à Tapah, le chauffeur s'arrêta à la station de taxi et annonça qu'il devait changer de véhicule, parce que le moteur ne fonctionnait pas bien. Il les invita à prendre un autre taxi, dans lequel deux chinois attendaient déjà. Mme Mangskau devint irritée: elle avait payé pour un taxi privé et ne voyait pas pourquoi elle devait partager. Le chauffeur acquiesça et les chinois descendirent du taxi. Mangskau et Thompson poursuivirent leur voyage et arrivèrent au chalet quelques minutes après les Ling, et eurent un dîner paisible en soirée.

Le lendemain matin, le Dr Ling annonça qu'il avait trouvé une nouvelle piste pour aller au golf ou ils devaient prendre le déjeuner, et il demanda à Thompson s'il voulait l'accompagner pour cette promenade. Thompson accepta, mais comme ils étaient toujours absents à midi, les femmes envisagèrent d'appeler la police. Mais finalement, les deux hommes arrivèrent tranquillement au club, fatigués et las. Dr Ling s'était fait une élongation à la jambe mais Thompson avait bon moral.

Le matin suivant c'était le dimanche de Pâques et les Ling avaient pour habitude d'aller à la messe, à la petite église du village. Mme Mangskau et Thompson décidèrent de les accompagner, mais Thompson préféra aller à pied. C'était le seul instant ou Thompson était seul, et l’enquête insista sur le fait que c'était le bon instant si quelqu'un avait voulu kidnapper Thompson. Après l'office religieux, Thompson voulait retourner au cottage, mais Mme Ling avait préparé un pic-nic. Ils conduisirent jusqu'à une partie isolée près de leur maison. Thompson semblait mal à l'aise et était anxieux de retourner au cottage. Il commença à ranger les affaires avant les autres. Ils rentrèrent au cottage à 14h30 et Mme Mangskau suggéra un peu de repos avant le dîner, ce que tous approuvèrent, sauf Thompson. La dernière fois qu'ils le virent, il était assis dans le salon. Quelques instants plus tard, alors que les Ling étaient dans leur chambre, au rez-de-chaussée, ils entendirent le frottement d'un transat en aluminium comme s'il était tiré à travers la véranda. Ils supposèrent que Thompson voulait rester au soleil, mais quelques minutes plus tard, ils entendirent des pas dans le chemin de gravier.
Disparition mystérieuse

A 17h00, Thompson n'était pas rentré. Dans sa chambre, il n'avait pas touché au lit et avait laissé ses pilules et ses cigarettes, alors qu'il ne s'en séparait jamais, parce qu'il fumait beaucoup. Au coucher de soleil, Dr Ling appela la police. La région était en alerte. S'il n'était pas de retour à l'aube, une recherche serait lancée. Mais le Dr Ling n'attendit pas, il téléphona à un ami qui avait un chien et lui demanda de l'aide. L'ami arriva avec un colonel britannique en congé. Ils suivirent une piste qui conduisait aux "Beehives", et que Thompson avait déjà emprunté ; d'ailleurs, la veille, Thompson avait déclaré vouloir emprunter ce chemin à nouveau. Les hommes revinrent bredouille à minuit puis engagèrent une seconde recherche, elle aussi sans succès.
A l'aube, la police ratissa la zone dans un rayon de huit kilomètres autour du cottage, en vain. mille-cinq-cents personnes entreprirent la plus grande chasse à l'homme dans l'histoire de la région. Mais Thompson ne fut jamais retrouvé.

La légende


Le mystère demeure sur la disparition de Jim Thompson à 61 ans, ce dimanche 26 mars 1967.
Est-ce que l'industrie de la soie n'était pas une couverture pour lui permettre de poursuivre ses activités dans le renseignement ?
Quelques temps après la disparition de Jim Thompson, sa sœur fut retrouvée morte, rouée de coups dans sa maison de Pennsylvanie. Son bureau avait été fouillé et des papiers gisaient au sol, mais l'argent n'avait pas été volé.
Une série télévisée, "Silk Knot", en 10 épisodes a été produite.
Source : d'après un article en anglais de Harold Stephens - Bangkok Post - 2000


Notes


Une romancière, Francine Mathews, pense que Thompson connaissait le meurtrier du jeune Roi de Thaïlande, Rama VIII, dont le régicide aurait alors ouvert la voie, a un coup d'état. Y avait-il des obstacle a l'exportation de toutes les pièces antiques que Thompson voulait donner a sa famille ? Et le meurtre de sa sœur n'aurait-il pas été la conséquence de la recherche du testament de Thompson ?
Il y a encore d'autres hypothèses qui entretiennent le suspense depuis plusieurs dizaines d'années...

La soie, tradition au cœur de la Thaïlande

Des objets les plus simples et naturels fabriqués en fibre de bambous ou de coton aux bijoux les plus sophistiqués en pierres précieuses, la Thaïlande recèle des trésors d'artisanat. La soie aux trames irisées est considérée comme la plus belle du monde par les connaisseurs, elle est utilisée pour la décoration d'intérieur (coussins, dessus de lit...) ou chez les tailleurs indiens qui confectionnent des copies de costumes de grands couturiers ou des chemises sur mesure.
Le cœur artisanal de la Thaïlande se situe à Chiang Mai où affluent les productions de toute la région vendues dans le vaste bazar de nuit : céramiques ou céladons, sculptures en bois, ombrelles... Dans le Nord-Est, les joailliers travaillent l'argent pour réaliser des bijoux, mais aussi des services de table ou autres objets de décoration ouvragés. Dans cette région rizicole, le tissage de la soie, selon plusieurs techniques traditionnelles, est une activité complémentaire également très répandue.
La soie naturelle qui permet de réaliser de sublimes foulard est une fibre textile d'origine animale,elle est produite par la chenille du bombyx du mûrier (ver à soie). L'élevage des vers à soie est appelé sériciculture. C'est une matière fragile et l' entretien de la soie est nécessaire.
La technique permettant de produire la soie date de 2500 av. J.-C. et vient de Chine par la Route de la soie.
L'histoire de la soie débute selon la tradition chinoise au XVIIe siècle av. J.-C. et se poursuit avec trois millénaires d’exclusivité durant lesquels la Chine commerce ce tissu naturel et précieux sans jamais en transmettre le secret. L’art de fabriquer la soie s’est ensuite transmis aux autres civilisations grâce à des espions de tous genres (moines,pillards, aux marchands...)
En Europe, la soie fut longtemps un monopole de l'Empire romain d'orient. Arrivée en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge, la production de soie parvient au stade de l'industrialisation à partir du XIXe siècle mais connaît un grave déclin lié à la concurrence de fibres modernes (dont le nylon), à l'évolution des coutumes vestimentaires en Europe, à l’essor de certains pays d’Asie et aux épidémies qui la touchent en France à cette époque. La soie naturelle est donc finalement redevenue une production essentiellement asiatique. Cet art séculaire asiatique, qui concilie aujourd’hui artisanat, écologie et industrialisation, se perpétue de génération en génération contribuant au développement de la Thaïlande.
La culture du ver à soie est très pratiquée en Thaïlande dans le nord ou en Isaan. Les chenilles sont nourries avec les feuilles de mûrier de façon traditionnelle, déposée au dessus des paniers en osier ou elles reposent. La Thaïlande réalise les plus beaux foulards et carré en soie du monde tout comme le Laos et la chine qui a été la première à lancer cette technique de fabrication et inventé cette étoffe.


Qu’est-ce que la soie ?

La soie est une fibre textile d'origine animale. Elle est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier (également appelée ver à soie). L'élevage des vers à soie, Première étape de la fabrication de la soie, est appelé sériciculture.

La sériciculture


La fabrication de la soie commence par l’élevage des Bombyx.
La femelle du Bombyx pond de 300 à 500 œufs, appelés "graines", et meurt peu après. Il est nécessaire de maintenir ces œufs au chaud pour qu'ils éclosent. C’est pourquoi on utilise des couveuses aux parois remplies d'eau chaude, appelées "castellets".
À sa naissance, le ver mesure quatre millimètres. Il passe les cinq semaines de sa vie à engloutir des feuilles de mûrier, pour atteindre 10 centimètres. Dans cette période, son poids est multiplié par 10 000 et il subit quatre mues.
Les chenilles grimpent sur des supports et s'y attachent à l'aide d'un fil. Il leur faut deux jours pour s'installer et commencer à filer le cocon. Pour former ce cocon, elles régurgitent un à deux kilomètres de fil en quatre jours.
Pour fabriquer de la soie, on doit empêcher les chrysalides de se transformer en papillon, car le papillon percerait le cocon en sortant et briserait le fil.

Les étapes de la fabrication de la soie

- Le décoconnage

Cette étape a lieu huit à dix jours après la fabrication du cocon : les cocons sont enlevés de leur support et triés. On enlève la bourre ou « blaze », qui a servi à la fixation du cocon. 

- L’étouffage 

Pour la fabrication de la soie, la chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon. Les cocons sont donc étouffés dans des étuves de 70 à 80°C, puis trempés dans l'eau bouillante pour ramollir le grès. Le grès, aussi appelé séricine, est une matière qui entoure le fil de soie. Sa couleur dépend de la race du vers tandis que le fil de soie est toujours blanc. 

- La filature 

Pour trouver l'extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai qui sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Dans les Cévennes, cet instrument était fait en bruyère et il était en paille de Riz en Chine. 

- Le dévidage 

Chaque fil étant trop fin pour être utilisé tel quel, la dévideuse réunit les fils de plusieurs cocons, de quatre à dix selon la grosseur du fil désirée, et les dévide en même temps. Les fils se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement et sont enroulés sur des « dévidoirs ». La soie obtenue est appelée soie « grège ». Enfin, la soie grège est elle-même enroulée sur des écheveaux ou « flotte ». Il faut 8 à 10 kg de cocons pour obtenir un kilo de soie jaunasse ici en Thaïlande.

La préparation du fil

Phase finale de la fabrication de la soie, la préparation du fil comporte elle-même plusieurs étapes.
- Le moulinage consiste à tordre ensemble plusieurs fils de soie pour plus de solidité. Le nombre de torsions dépend de la qualité de fil que l'on désire obtenir (crêpe de Chine, crêpe Georgette...). En effet, plus le fil est tordu, plus l'étoffe sera souple.
- Le décreusage sert à éliminer le grès en faisant bouillir les écheveaux dans de l'eau savonneuse ou avec un dissolvant.
Cette opération peut être effectuée sur la soie en flotte ou sur de la soie déjà tissée, qui prend alors le nom de « soie cuite ».
- La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée. Le fil est imprégné d'alun, un produit qui sert à fixer la teinture.
- Le tissage se pratique avec de la soie sous la forme de flotte. Elle est enroulée sur un tambour, « l'ourdissoir », ce qui permet de monter les fils de chaîne sur le métier. La soie est dévidée sur une « cannette » qui sera placée dans la « navette ». La navette sert à tisser la trame du tissu.


La soie de Thaïlande 


Pour en savoir plus et découvrir cette activité ancestrale a l'occasion d'une découverte de l'Isaan, le nord-est de la Thaïlande, faite donc confiance a l’équipe sympatrique,  familiale mais très professionnelle de Terre Du Siam Voyage...





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